A ce dîner, il n'est apparemment pas convié. Pourtant il est là. Mais personne ne semble le remarquer, alors il s'en va.
Mais où fuir ? Tout semble de plus en plus déconcertant, jusqu'à devenir labyrinthique.
A ce dédale, aucune échappatoire possible. Si ce n'est le réduire en cendres.
A ce dédale, aucune échappatoire possible. Si ce n'est le réduire en cendres.
Ce film a été réalisé dans le cadre de mon mémoire de fin d'études aux Gobelins.
Le Brasier est un projet profondément personnel. Il traite des souvenirs que j'ai de mon père et de sa maladie, la schizophrénie. Il s'inscrit dans une tentative de saisir par l'image sa folie - celle qui lui est propre. “Essayer de mettre en images ce qu’il se passe dans la tête de mon papa” - c’est avec ces mots que je lui avais présenté pour la première fois ma démarche, il y a de ça quelques années maintenant. Je l'avais pensé comme un projet à quatre mains, comme un échange intime nous permettant de tisser de nouveaux liens. Mais quelques mois plus tard, la maladie nous a séparés. De là, il n'est resté que mon ressenti de sa folie.
Elle prend la forme d'un bâtiment, dont chacune des pièces renferme un épisode de délire schizophrénique différent. Par ce parcours labyrinthique, c'est la démence dans toute sa splendeur que je cherche à mettre en formes ; de la douce poésie enfantine à la fiévreuse angoisse viscérale. Celle qui prend aux tripes, qui s’étend jusqu’à tout submerger. Quand aucune porte ne semble mener vers l’extérieur, la seule façon de s’échapper est de tout détruire, tout brûler. Dans l'étouffement du désespoir, la mort apparaît comme l'unique échappatoire.
Heureusement, il arrive de survivre au brasier. Alors, les murs écroulés laissent place à de nouveaux sentiers.
"Heureux soient les fêlés, car ils laissent passer la lumière."
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Le Brasier, version courte (4')
montage spécial Arts Convergences
Cette version a été sélectionnée au Prix Arts Convergences.
avec : Gaetano Lucido, Emmanuelle Biron, Kévin Chadelaud, Emélia Poirier, Joseph Petit, Viviane Vernhettes, Cyrille Grange, Suzanne Tabareau, Alessandro Manzotti et Bernadette la Rainette
directeur de la photographie : Quentin Lacombe // 1er ass. caméra : Pablo Castagnet // 2nd ass. caméra : Thomas Malabre // cheffe élec. : Margot Rondia // électro : Clément Bonneau // cheffe décoratrice : Coline Fisbach // 1ère ass. déco. : Margaux Gémin // 2nde ass. déco : Cécile Carré // artificière SFX : Emma Martegoute // cheffe costumière : Suzanne Tabareau // costumière anoblissement : Joséphine Javaux // cheffe maquilleuse et coiffeuse : Marie Gougeon // monteur : Nassim Barbot // sound designer : Antoine Travert // ass. réalisation : Elie Leber & Louison Boucly // catering : Noa Avissera & Alessandro Manzotti // régie transports : Félix Dupuy